Simone WEBER, la diabolique de Nancy
Par Virginie Ikky,
Le 24 juillet 2009
Rares sont les femmes dans les annales du crime à avoir autant impressionner leurs contemporains que Simone WEBER, condamnée pour avoir assassiner un amant, qu'elle a découpé à la meuleuse. Simone WEBER, c'est aussi un faux mariage, de faux papiers, un mari mort mystérieusement et une personnalité hors du commun, que seuls les enquêteurs, le juge THIEL et les personnes présentes au procès auront pu apprécier. Car il faut bien avouer que lors de ses apparitions TV, Simone WEBER est apparue bien en-deçà de sa réputation et des faits reprochés : une dame âgée provinciale parmi d'autres, loin de la diabolique de Nancy.
Simone Weber est née en 1929 d'un père mécanicien et d'un mère ouvrière. Elle a quatre ans quand ses parents se séparent. Deux de ses frères et soeurs sont confiés à leur mère, et tandis qu'elle et sa soeur vont vivre avec leur père. Celui-ci refait sa vie et sa belle-mère tiendra une place très importante dans sa vie. C'est de cette époque que date la très forte complicité entre Simone et Madeleine qui sera impliquée dans les ennuis judiciaires de sa soeur. Celles-ci épouseront même deux frères, les Thiot. Simone aura cinq enfants avec son époux, qu'elle finit par le mettre à la porte à cause de son alcoolisme.
Mère célibataire sans diplômes ni expérience professionnelle, pour survivre, elle enchaîne les petits boulots avec parfois des idées novatrices dont la création d'un journal gratuit. Elle vit surtout dans le mensonge, se prétendant aide-soignante ou bien professeur de philosophie. La vérité est ailleurs : elle retape des voitures d'occasion à la limite de la légalité. En 1968, elle perd sa fille Catherine suite à un overdose de Théralène. Simone commence à changer. Elle pense que les institutions sont liguées contre elle et s'engage dans le combat Maoïste. Elle n'a pas supporté de ne pas être prévenue à temps que sa fille faisait un malaise dans l'enceinte de l'école, alors même qu'elle était présente. Son second fils se suicide d'une balle en plein coeur au service militaire à 22 ans.
1977 : Simone Weber est âgée de 46 ans, vit seule et est criblée de dettes. Elle cherche un mari de préférence riche et tombe sur une annonce pour une dame de compagnie publiée par Marcel Fixard dans un journal. C'est un retraité aisé de 76 ans qui cherche une femme du même profil, peut-être en vue d'un mariage. Bien qu'elle ne corresponde absolument pas aux attentes du retraité, Simone Weber décide tout de même de répondre.
A son premier rendez-vous, elle se présente affublée d'une perruque qui la vieillit de quinze ans. Elle dit, comme souvent, être une professeur de philosophie à la retraite et Marcel Fixard tombe sous le charme. Simone Weber va s'installer chez lui à Rosières aux Salines. Son objectif est simple: obtenir l'héritage que ce vieil homme peut lui apporter. Deux ans après leur première rencontre, Simone Weber arrive à ses fins en devenant l'unique bénéficiaire du testament de Marcel Fixard qui lui lègue toute sa fortune.
Mais la supercherie va beaucoup plus loin puisque Simone Weber va devenir l'épouse de Marcel Fixard sans qu'il n'en sache rien. En effet, le 22 avril 1980, elle demande à un figurant de se faire passer pour Marcel Fixard au cours d'une cérémonie de mariage et devient ainsi Simone Fixard en l'épousant dans la plus stricte intimité à la mairie de Strasbourg.
Seulement trois semaines après cette "union", Marcel Fixard meurt mystérieusement à l'âge de 80 ans. Un décès qui en étonne plus d'un, Monsieur Fixard étant réputé pour sa bonne santé. Mais en se rendant chez le notaire quelques jours après la mort de son mari, Simone Weber apprend qu'il a changé son testament et qu'elle n'est plus son héritière. Ne se laissant pas abattre, la "veuve" présente un mois plus tard au notaire, un testament signé de la main de son défunt mari seulement quatre jours avant son décès, faisant d'elle sa légataire universelle.
En 1981, Simone WEBER rencontre Bernard Hettier. Il est ouvrier dans une usine chimique. Divorcé, il multiplie les aventures amoureuses et ne voit en Simone Weber qu'une partenaire parmi d'autres. Elle, par contre, tombe véritablement amoureuse de ce charmant quinquagénaire. Très vite, Simone Weber va se montrer sous son vrai jour en devenant invivable. Suspicieuse, en épiant sans cesse son amant, la situation dégénère, et Bernard Hettier décide de mettre un terme à cette relation au bout d'un an. Cette rupture va marquer le début de trois ans de harcèlement de la part de Simone Weber envers son ex-amant. Ainsi, elle va tour à tour le suivre jusqu'à son travail, s'introduire chez lui, le harceler au téléphone. Elle veut qu'il se consacre exclusivement à elle. Elle ira jusqu'à le menacer de mort. Lui, prendra ses menaces très au sérieux sachant qu'elle possède un fusil équipé d'un silencieux.
Bernard Hettier se volatilise le 22 juin 1985. Ce matin-là, il quitte son travail à 5 heures et rentre chez lui à Maxéville. A l'approche de son domicile, il constate que son ex-maitresse l'attend au volant de sa voiture et décide alors de faire demi-tour et de se rendre à Nancy chez Colette, une de ses anciennes conquêtes. L'homme a l'air très inquiet et explique à Colette que Simone Weber l'attend devant chez lui avec un fusil.
En fin de matinée Bernard Hettier se résout à regagner son domicile et constate que Simone Weber est toujours là. Il prend la décision de faire face et rentre chez lui, suivi de son ex-maîtresse. Des voisins sont alors témoins d'une violente dispute au cours de laquelle Simone Weber lancera un retentissant : « Je te tuerai ». Vers 13 heures 15, ces mêmes voisins voient le couple quitter les lieux chacun dans sa voiture en se dirigeant dans la même direction. Ce seront les dernières personnes à avoir vu vivant Bernard Hettier.
A 18 heures 50, Monique Nus, qui attend Bernard Hettier pour partir avec lui en week-end, reçoit un coup de fil. Une personne lui fait la commission que le week-end avec Bernard est annulé. Très intriguée par ce mystérieux appel, elle ne croit pas une seconde que Bernard soit à l'origine de ce message. Comme il avait prévenu que s'il lui arrivait quelque chose il fallait se rendre chez Simone Weber, son fils, Didier Nuss, se rend chez cette dernière. Il sonne, pas de réponse. Mais il aperçoit la voiture de Bernard de l'autre côté du trottoir. Lorsque Didier Nuss revient le jour suivant, celle-ci ne s'y trouve plus. Il se décide donc à alerter les soeurs Hettier qui se rendent chez Simone Weber et exigent de visiter l'appartement. Celui-ci est très peu éclairé, mais elles ne voient rien de suspect à part un amont impressionnant de sacs poubelles dans un placard et la cuisine inondée à la suite d'une fuite de machine à laver. Simone jure ne pas avoir vu Bernard Hettier depuis le matin du 22 juin.
Nancy, le 7 Juillet 1985, l'affaire démarre alors que le quotidien « l'Est Républicain » publie un avis de recherche à la une de son édition. Bernard Hettier a disparu depuis quinze jours. Très vite les soupçons se portent sur Simone Weber. La fille de Bernard Hettier se rend à son domicile mais toujours pas de réponse. L'apercevant, les voisins s'approchent et lui racontent qu'ils ont vu le 22 juin au matin Simone Weber guetter Bernard Hettier, et que ceux-ci ont une violente altercation et s'en sont allés chacun de leur côté avec leur voiture. Sa fille se décide à aller voir la police, mais sa requête n'est pas prise au sérieux. Elle publie tout de même cet avis de recherche dans la presse et commence à mener l'enquête seule. C'est alors que le disparu donne signe de vie, son employeur reçoit un arrêt de travail et prévient la famille. Toutefois le document semble suspect : des informations manquent, le numéro de sécurité sociale est faux et surtout le médecin l'ayant examiné se situe en banlieue parisienne.
A partir de cet évènement la police est alertée. Les enquêteurs commencent par interroger le médecin et s'aperçoivent que ce n'est pas Bernard Hettier qui s'est présenté à son cabinet mais un homme beaucoup plus jeune qu'ils parviennent très vite à identifier. Il s'agit de Pascal Lamoureux, marié à Brigitte, la fille de Simone Weber. Le parquet de Nancy demande alors l'ouverture d'une information judiciaire pour séquestration. Simone Weber en est le principal suspect.
Le Juge Gilbert Thiel, à qui l'enquête est confiée, ordonne que l'on retrouve la voiture du disparu avant de procéder à l'interpellation de la suspecte.
Les policiers se rendent au 158, rue de Strasbourg où la Renault 9 a été aperçue pour la dernière fois par Didier Nus. En menant leur enquête de voisinage, ils recueillent le témoignage du couple Haag qui vit dans le même immeuble que Simone Weber. Mr et Mme Haag leur racontent que le lendemain de la disparition de Bernard Hettier, Simone Weber, qui n'avait pas l'habitude de fréquenter ses voisins était venue leur rendre visite pour leur demander comment on utilise un couteau électrique.
Intrigués par cette visite, les voisins sont témoins le soir même vers 22 heures d'étranges bruits qui proviennent de l'appartement de Simone Weber. Pensant au départ qu'il s'agit d'un aspirateur, Mr et Mme Haag constatent en fait que la source du bruit reste parfaitement immobile au-dessus de leur tête. Voulant en savoir un peu plus, les Haag observent Simone Weber à travers l'oeilleton de leur porte et sont témoins d'un bien étrange manège. A sept reprises, ils voient passer leur voisine dans l'escalier portant de mystérieux sacs poubelles opaques. Malgré tout, les enquêteurs ne prennent pas vraiment au sérieux le témoignage des Haag.
Simone Weber est placée sous étroite surveillance policière et son comportement méfiant ne fait que renforcer les soupçons des policiers. En la plaçant sur écoute, ils constatent qu'elle téléphone principalement à sa soeur Madeleine qui vit à Cannes. Ces conversations sont à première vue, d'une extrême banalité, mais en réalité, les deux soeurs utilisent un langage codé. Le stratagème est déjoué le jour où Simone donne à Madeleine les « bons numéros » du loto. En réalité ces chiffres correspondent au numéro d'une cabine publique située en bas de chez elle. Immédiatement celle-ci est placée sur écoute.
Et c'est là que les enquêteurs sont frappés par l'évocation, à plusieurs reprises, d'une petite fille prénommée Bernadette. Mais ce code est très vite décrypté par les policiers puisque « Bernadette » s'avère être en réalité le nom donné à la voiture de Bernard Hettier. C'est cette phrase prononcée par Simone Weber qui va mettre la puce à l'oreille des enquêteurs : « Il faudra faire changer d'école la Bernadette » qui signifie en fait que Madeleine doit changer la Renault 9 de parking et donc que la voiture se trouve quelque part à Cannes. Le 3 novembre 1985 Simone Weber va se trahir en demandant à sa soeur de détruire plusieurs documents.
Cet évènement va provoquer l'interpellation de Madeleine le 8 novembre 1985. A son domicile, les policiers découvrent les papiers du véhicule de Bernard Hettier et la clé d'un garage dans lequel se trouve la Renault 9 bleue du disparu. Sitôt la voiture retrouvée, Simone Weber est à son tour interpellée à Nancy alors qu'elle s'apprêtait à rejoindre Madeleine à Cannes. La suspecte est placée en garde à vue tandis que son appartement est perquisitionné.
Les policiers y trouvent une carabine 22 long rifle et sous une armoire, une douille percutée. Encore plus troublant, la découverte d'une meuleuse à béton professionnelle accompagnée d'un contrat de location daté du 21 juin 1985, soit la veille de la disparition de Bernard Hettier. En poursuivant leurs investigations, les policiers découvrent qu'une semaine après avoir loué la meuleuse, Simone Weber s'est rendue chez le loueur pour la payer cash en déclarant qu'elle l'avait perdue. Interrogée à ce sujet, elle déclare avoir voulu couper des pots de fleur à l'aide de cet outil. Le juge Thiel n'est pas convaincu par cette explication. Il est persuadé qu'elle a utilisé la meuleuse pour découper le corps de Bernard Hettier et c'est pour cela qu'elle ne l'a pas rendue au loueur. Tous ces éléments matériels auxquels s'ajoute le mobile passionnel du crime ne font que renforcer la conviction du juge. En outre des lettres destinées à Bernard Hettier sont retrouvées au domicile de Simone Weber. Elles contiennent essentiellement l'expression de son ressentiment envers son ex-amant.
Parmi les documents falsifiés, un testament attire particulièrement l'attention des enquêteurs. Le document est signé de la main de Marcel Fixard, le défunt mari de Simone Weber. Gilbert Thiel va alors s'intéresser à cette brève union.
Ils décident alors d'enquêter sur la mort de Marcel Fixard et s'aperçoivent que huit jours avant son décès elle s'est procurée de la Digitaline à l'aide d'une fausse ordonnance. La Digitaline est un médicament pour le coeur qui nécessite un dosage très précis, sans quoi les conséquences peuvent être gravissimes. Mais comme pour Bernard Hettier, aucune preuve matérielle n'est formellement établie et Simone Weber nie tout en bloc. Au cours des perquisitions chez elle, les policiers découvrent encore une multitude de papiers et tampons officiels (documents d'état civil, certificats médicaux, extraits de testaments,...).
Pour le juge Thiel, le scénario du drame devient clair : Bernard Hettier a été tué d'un coup de fusil par son ex-maîtresse puis son corps a été découpé. Or, à ce jour, aucun corps n'a été découvert. C'est pourquoi il ordonne que l'on enquête sur tous les corps non identifiés retrouvés en France. Et ce travail finit par payer puisqu'il découvre qu'un corps repêché à Poincy en Seine et Marne le 15 Septembre 1985 pourrait correspondre à celui de Bernard Hettier. Ce jour-là un pêcheur aperçoit une valise qui flotte sur la Marne. Intrigué, il la ramène sur la berge et constate qu'elle est lestée par un morceau de parpaing. Il décide alors d'alerter la gendarmerie qui procède à l'ouverture de la valise. A l'intérieur se trouve un tronc humain enveloppé dans un sac plastique.
Le rapport d'autopsie conclue qu'il s'agit d'un homme de 40 ans et qu'aucun projectile se ne trouve dans ce qu'il reste de son corps. Ce qui attire l'attention de Gilbert Thiel dans la découverte de ce corps à 300 km de Nancy c'est la proximité d'Epinay sur Seine, ville où réside la fille de Simone Weber.
Et c'est justement là qu'elle s'est rendue une semaine après la disparition de Bernard Hettier pour faire établir le faux certificat médical par son gendre. En comparent une radio du dos du tronc et une radio de Bernard Hettier, les médecins constatent des similarités troublantes mais le doute reste permis. Cependant, une nouvelle piste s'ouvre à aux car ils trouvent des gouttes de peinture bleue sur le parpaing et en l'analysant, ils découvrent la même composition que celle utilisée dans la maison de Simone Weber. L'affaire Weber sera également un étrange face à face entre le juge et l'accusée. Il se feront face à plus de 75 reprises. Celle-ci sera en outre une dévoreuse d'avocats, plus de 25 pendant toute l'instruction, parmi lesquels le célèbre Maître Vergès.
La défense prépare sa contre-attaque. L'avocate de Simone Weber émet tout d'abord de sérieux doutes sur le témoignage des Haag dans lequel aucun élément concret ne peut être vérifié. Souvenez-vous du bruit suspect entendu par les voisins qui ressemblait à celui d'un aspirateur et non à celui d'une meuleuse. Puis c'est le tronc découvert dans la marne qui est mis en doute. En effet le rapport d'expertise initial décrit un homme à forte pigmentation alors que Bernard Hettier est blond aux yeux bleus. Par ailleurs l'âge du cadavre (environ 40 ans) ne correspond pas à celui de Bernard Hettier (55 ans). Enfin le légiste déclare que le corps a subi une opération de l'appendicite ce qui n'est pas le cas de Bernard Hettier.
Au sujet des lettres retrouvées chez Simone Weber, la défense explique qu'il s'agit en fait d'un journal intime jamais porté à la connaissance de Bernard Hettier.
Simone Weber qui sait que l'accusation ne repose sur aucun élément matériel fiable ne se prive pas d'attaquer par médias interposés, le juge Thiel en se faisant passer pour l'innocente victime. Le 3 juillet 1990, sur avis du juge Thiel, la chambre d'accusation de la cour d'appel de Nancy décide de renvoyer Simone Weber devant la cour d'assises de Meurthe-et-Moselle. L'inculpée se trouve alors en détention provisoire depuis plus de cinq ans.
Le 17 janvier 1991, s'ouvre le procès de Simone Weber alors âgée de 60 ans. Il s'agit d'un procès extraordinaire de part la forte personnalité de l'accusée, de l'absence de cadavre, d'aveux et surtout du dossier de 18000 pages qui prédit une durée inhabituellement longue. Simone WEBER attire tous les regards et mène à sa guise le procès. Elle ne se prive pas d'insulter tous les témoins à charge et les experts.
Après le rapport du psychologue Francis Scherer, elle se lève calmement, s'empare du micro et objecte : «La psychologie est une chose à laquelle je ne crois pas. Dès l'abord, M. Scherer m'est apparu, je ne dirais pas antipathique, mais cent fois plus. En vertu de quoi fait-il cette synthèse ? Pour lui, je ne suis que du matériel... C'est abominable ce que l'on ressent à entendre ça, de se voir émiettée comme ça.» Quant au témoignage accusateur de ses anciens voisins qui ont entendu et entr'aperçu son massacre, il la fait exploser : «C'est intenable, insoutenable, épouvantable d'entendre des canailles, des mégères raconter ça devant la justice française. Quand je sortirai de prison, je prends un avion pour n'importe où.» Ce fut Cannes donc, en novembre 1999, après quatorze années passées en détention, préventive et peine confondues.
Simone Weber est finalement condamnée à vingt ans de réclusion criminelle le 28 février 1991. Le 4 mars 1991, Madeleine, condamnée à 2 ans de prison avec sursis pour recel de vol et destruction de preuve et sa soeur forment un pourvoi en cassation contre l'arrêt de la cour d'assises de Meurthe-et-Moselle. Mais ce pourvoi est rejeté le 8 janvier 1992.
Simone Weber purgera sa peine à la prison centrale des femmes de Rennes jusqu'à sa libération le 17 novembre 1999. Depuis elle vit dans le sud de la France et continue de clamer son innocence dans cette affaire. Dans un entretien accordé en 2001 à la journaliste Anne-Sophie Martin dans le Vrai Papier Journal, Simone Weber raconte comment, en sortant de prison, elle a retrouvé un «beau texte» écrit pendant l'instruction et qui finit par ces mots : «Dans notre beau pays, soi-disant berceau des droits de l'homme, la justice fait mourir à petit feu des innocents qu'elle fabrique assassins.»
Virginie IKKY pour Greffier Noir
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